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Ecole

C'est le jour de la rentrée et pour se donner du courage, les enfants jouent avec leurs doudous en les faisant nager, sauter ou encore voler. ©Electre 2023
Hier soir encore, je disposais de parents normaux, tous deux âgés de trente-six ans. Ce matin, à mon réveil, ils en avaient onze. Bien sûr, quand j'ai vu ces deux enfants à mon chevet, en pyjamas trop grands, je n'ai pas tout de suite compris. D'aillleurs, c'était l'heure de se préparer pour le collège. Le collège ! J'ai deviné que tout partait de là. Depuis le début de l'année scolaire, je détestais la sixième. Et mes parents, au lieu de me comprendre et de trouver une solution simple - m'offrir un tour du monde, par exemple - répétaient à l'envie qu'ils adoreraient avoir mon âge.
La misère et le chômage règnent dans ce petit village d'Afrique de l'Ouest. L'instituteur tente d'y maintenir une école. Mais ses élèves sont attirés par l'usine de chaussures installée dans un autre village et partent les uns après les autres. Il décide de se battre pour leur montrer que l'ignorance est source de misère et d'intolérance.
Le CE2, c'est sérieux. Il y a ceux qui sont forts en calcul, comme Sofia, qui a avalé une calculatrice quand elle était petite. Il y a ceux qui sont forts en tout, comme Georges-Louis, qui va bientôt donner des cours à la maîtresse. Et il y a Stéphane, qui a envie d'avoir de bonnes notes, qui est d'accord pour bien faire ses devoirs, pour devenir fort en calcul, pour apprendre la signification de mots aussi compliqués que cobalt et tungstène, et pour lire tous les livres qui sont sur son étagère. D'accord pour tout cela, oui, mais pas sans sa maman.
Mais qui se cache derrière ce drôle de Maître ?Quand elle était petite, P'tite Pomme avait très peur d'entrer en CE1. Sans doute parce que les grands se débrouillaient pour la terroriser au sujet du maître, M. Grenier. Ils disaient que c'était un loup. C'était pour ça qu'il avait des grandes mains poilues et un grand nez qui repérait les fautes à 10 mètres ! Jusqu'au jour où M. Grenier est venu trouver la classe des CP pour se présenter. En fait, c'était un gentil loup !
C'est à Kalingapatnam, un village-île sur la côte de la mer du Bengale, que Devi, petite indienne de 13 ans, est prête à parcourir des kilomètres à travers plaines et rivières pour atteindre son école à Kusumpuram. Ces épreuves, Devi est prête à les affronter pour accomplir son rêve : devenir docteur et ainsi soigner les plus démunis de son village.
C'est au Sud de Madagascar, dans le village d'Andranotakatse, que les deux jeunes frères Francklyn et Olivier parcourent chaque dimanche matin 20 kilomètres de marche pour accéder à leur école. Durant la semaine, les deux frères vivent seuls, loin de leur famille, en totale autonomie. Cette lutte pour l'éducation, déjà commencée par leur père, leur donne l'espoir d'un avenir meilleur où il ne sera pas forcément question de devenir, pour construire leur vie, un éleveur de zebu comme il l'est de coutume chez les Malgaches.
Ani, 11 ans, vit avec sa famille sur l'île de Pulau Silawa, en Malaisie. Il fait partie de la communauté des nomades de la mer, qui s'est établie dans un village sur pilotis. Tous les matins, Ani met plus d'une heure pour aller à l'école, en bateau, ou plutôt sur une embarcation précaire qui peut chavirer à tout moment.
A 2400 mètres d'altitude, en Kirghizie, au nord-ouest de la Chine, Erbol, 12 ans, harnache son cheval. Depuis Kichy Naryn, minuscule hameau perdu à dix heures de route de la capitale, la vie citadine paraît bien lointaine. La neige recouvre ces horizons infinis sur plusieurs mètres d'épaisseur. Chaque matin, Erbol se prépare à affronter trois heures de trajet pour rejoindre son école. Complètement seul, il ne peut compter que sur lui-même et sur sa fidèle monture.